dimanche 13 avril 2008

Conférence Henri Perret

Re :-)

J'ai mis au propre les notes que j'ai prises lors de la conférence. Evidement c'est passé par mon filtre et mes interprétations.

Voici ce que ça donne ;-)


« Comment appréhender et résoudre les conflits intergénérationnels familiaux »

Par M. Henri PERRET Psychologue

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Monsieur PERRET se présente. Il a été éducateur spécialisé, puis psy, puis a été directeur dans une structure d’éducateurs, puis il s’est spécialisé dans les conflits et l’étude des conflits, notamment dans les thérapies familiales.

Il n’y a pas de technique de résolutions de conflits, mais des approches différentes. Les conflits n’ont pas seulement un aspect négatif.

Présentation et définition de la question qui va être traitée
Le conflit familial, ses différentes manifestations (crises, tensions, incompréhensions…)


1ère partie : approche Psychosociologique


Ø Le concept de parentalité. Pourquoi ce nouveau vocable ? La nouvelle législation dans les affaires familiales. Son origine et ses conséquences.
Ø Description des manifestations problématiques actuelles et nouvelles chez les jeunes. Comment les comprendre et y répondre.



Code napoléon <
Autorité paternelle suprême – Le père au niveau de l’institution familiale est détenteur du pouvoir suprême (en + je crois que les femmes n’ont pas le droit de travailler sans l’accord de son mari, d’avoir un compte en banque idem, et n’a pas le droit de vote).

Loi de 1970 à Protection de l’enfant
Des maisons de correction on passe à la protection de l’enfant.
« Protection-santé-sécurité » de l’enfant.

Loi de Juillet 1987 : Droit de garde !
Autorité parentale conjointe.

Loi de janvier 1993 : Création des JAF (juge des affaires familiales)

Depuis 2002 Droits et Devoirs dans l’intérêt de l’enfant.
La famille n’est plus une institution (pas hiérarchisée).

A évolué dans le temps: de « sanction » de l’enfant on est passé à la « protection » (en 70) puis à l’ « intérêt » de l’enfant (depuis 2002).



Maintenant l’enfant est-il devenu détenteur du pouvoir ?

Etymologiquement « enfant » vient d’ « infance » « qui n’a pas la parole ».

« Jeunes ». Il existe une sorte de racisme envers les « jeunes » : « on leur permet tout etc… »



Monsieur PERRET nous parle d’un psy (qui travaille avec lui et dont il fait référence dans son livre Jean-Paul Gouillard je crois) qui appelle les jeunes « des Mutants ».

Pour lui :

Les bases ne sont plus les mêmes (que les nôtres ou générations antérieures).

Anciens : Culpabilité presque omniprésente (se sentir à l’aise avec sa conscience morale)
Les jeunes : Il faut être soi-même (aucune culpabilité) si c’est valable : je dois le satisfaire

Ex : Vol dans le porte monnaie
« Tu ne te sens pas coupable d’avoir volé ? »
La petite est ennuyée pour ses parents. Mais pas coupable. « Ils ne me donnent pas assez d’argent par rapport à mes besoins fondamentaux ».
Si le psy lui demande si elle même était un parent volé par ses enfants comme elle réagirait ?
« J’aurais la haine ».

Jeunes : il faut se réaliser soi-même. Ne se sentent pas coupable.

On est passé d’un ordre religieux à un ordre économique
Construction de leur identité dans la possession matérielle plutôt que dans le groupe d’appartenance d’une famille (valeur sociale).

Pour les jeunes « pas de passé et pas d’avenir non plus »
Pas d’illusion. Donc profitent du présent.


Avant les filles avaient peu besoin de consultations. Maintenant beaucoup. Parce qu’avant le futur c’était : je serais mère. Maintenant c’est : je serais mère et j’aurais une vie active.

= angoisse.






II ème partie : Approche psychologique


Comment faire pour rétablir le dialogue ?

Essayer de ne pas « étrangéïfier » sinon il n’y a aucun moyen de communiquer (par exemple ne pas dire « on ne peut pas se comprendre on est trop différents t’es un martien… parce que ça coupe toutes possibilités d’entente).

Plutôt que d’essayer de les ramener à notre base, allons à leur rencontre.

Le jeune n’admet plus le code « pouvoir paternel ».

Autorité ?

L’imposer ? (relation hiérarchique, pouvoir vertical) non, peut même poser des problèmes graves : ne va pas le comprendre.
Négocier -à horizontal niveau égalitaire oui

Hiérarchie dans entreprise -à organisation
La famille c’est différent.

(on verra plus tard qu’évidemment le parent ne peut tout accepter. J’ai posé la question sur l’autorité car comment poser les « limites » ?. Je n’ai pas trop compris, il parlait de dialogue et surtout de discuter après conflit (style le lendemain) et en reparler avec l’enfant. Autorité (fermeté) utile pour SANTE SECURITE MORALITE.


Pourquoi conflits ?

Comment d’une relation fusionnelle idyllique du nourrisson avec sa mère arrive-t-on à un conflit à l’adolescence ?

En fait la période fusionnelle est de l’ordre du fantasmagorique.

Nourrisson : Démuni / exposé
Dans les premières secondes, pulsion de l’antévie (revenir dans le ventre de sa mère)

Pulsion de l’antévie et pulsion de vie.

Pulsions mortifères de l’enfant (qui en fait est une pulsion d’antévie) -à pulsion du « ça »

L’enfant (bébé) est plein d’angoisses, qu’il matérialise sur le premier « objet » proche de lui : sa mère.

Mère objet de fantasmes destructeurs : l’enfant matérialise, extériorise ses angoisses sur un objet (tape sa mère par ex, fait des crises de colère).

Haine et amour du nourrisson.

Mais aussi, relation et reconnaissance mutuelle (entre mère et nourrisson). Sourires : tu es mon fils je t’aime, tu es ma maman je t’aime. Etc…

Phase dépressive : pour tous les enfants. (sauf l’enfant maniaco dépressif, qui luttera, se protége et est en éveil tout le temps).

Quand gros caprice de l’enfant : je tiens trop à toi pour que tu te mettes en danger. On ne cède pas aux caprices. Je prends le risque que tu crois que je ne t’aime pas, mais je ne cède pas.

Autorité pour : SANTE / SECURITE / MORALITE

Certains parents sont fragiles, doutant presque de leur amour, « si je ne lui donne pas ça, je ne l’aime pas ».



Adolescence :

Il faut des limites.

« Le surmoi » : veille aux limites (ex envie de donner une claque à notre supérieur hierarchique… on ne la met pas, car le surmoi veille aux limites).

Quand le surmoi écrase : exzema

Autorité parentale

Accepter le conflit : permet à l’ado de se constituer une nouvelle identité.

Ado :
« me faire mes propres valeurs etc… »
Exaspérer ses parents … s’affirmer (pour s’affirmer certains ados vont loin contre les valeurs de la famille).

Sinon par exemple pantalons qui descendent aux fesses (exaspère les parents).

Accepter le conflit, et « accepter d’être exaspéré » en se limitant aux domaines qui ne portent pas à conséquence (les 3 enjeux : SANTE SECURITE MORALITE)

Par exemple le psy a eu ses enfants qui se démarquaient en portant les pantalons au dessous des fesses (ça exaspérait le psy mais il laissait faire).

Groupe d’appartenance : « Contrat avec une identité qui m’est accordée. Quand j’adhère à un groupe d’appartenance » :
- J’accepte les contraintes
- Je me reconnais – Je construis mon identité.

L’ado va se détacher de ce groupe d’appartenance (familiale) pour se construire.
Va aller dans d’autres groupes d’appartenance (copains- bande- club de foot etc..)

Danger de la bande : on renie les autres groupes et on ne s’identifie qu’à la bande : mythe (si on reste uni on est fort).

= illusion de toute puissance (relever des défis qui peuvent être limite danger)

Parthénogenèse et mythe du phénix. (renaît de ses cendres)

Recours ? Reconnaître que c’est utile
Mais dire qu’il peut avoir plusieurs groupes d’appartenance (c’est mieux).

Conflits eudipien
Contestation du rôle du père. Qd un conflit eudipien perdure, les 2 parents sont responsables.

A faire
Qd conflit avec un ado… crise. Le lendemain ou + tard, rejouer la scène- expliquer- « pourquoi ? » « ce que j’ai ressenti » etc… réciproquement (les 2).

Une question a été posé au doc, au sujet d’un enfant (adulte) qui agresse sa mère au tél régulièrement. Est limite insolente, mais se permet cela car elle sait « que sa mère l’aime et qu’elle pardonnera ».

Réponse du doc :

« Harcèlement ». Certains harcèlent mais n’ont pas conscience du cauchemar : « pathologie narcissique ».

Dire au harceleur « tu me déranges dans un moment ….et voilà ce que tu me fais ressentir. De la colère contre toi… voilà ce que ton comportement me (nous) fait vivre. Je n’ai pas envie de ressentir ça. Je n’ai pas envie de vivre ça. Comment peut on faire pour arrêter ça ?

Ne pas culpabiliser l’autre -à horizontal.

« Pas envie de vivre ça avec toi. Comment pouvons-nous faire pour éviter ce genre de relation ? »

Relation transactionnelles :

Parent………………….Parent (A des certitudes, je sais ! je vais te le dire)

Adulte…………………..Adulte (comment pouvons nous faire ? raisonnons réfléchissons)

Enfant…………………..Enfant (pulsions, émotions, « c’est dégueulasse ! »)

(privilégier la relation adulte…. adulte).



Distinction entre problèmes normaux et ceux qui nécessitent une aide extérieure :
Pblème quand deux symptômes
: répétition et souffrance

- Symptôme de répétition
On tourne en rond… mêmes reproches etc…
« tu me reproches toujours…. » à devient l’identité (le reproche devient l’identité du jeune).

- Autre symptôme : Souffrance d’une relation.


Une question est posée :
Quand il y a conflit et désaccord entre les 2 parents ?


On est tjours dans l’illusion que l’union fait la force. Quand désaccord pas grave
Ou pblème dans le couple ? Un adulte du couple se solidarise du jeune (séduction dans les divorces).

Sinon savoir qu’au bout du compte, même si désaccord dans le couple, le jeune n’aura pas le dernier mot.



III ème partie : approche systémique



Aide les 3 à prendre conscience du système dans lequel ils se sont enfermés.
Les 3 sont soumis à leurs symptômes.

A chaque fois que le problème était pris individuellement … rien ne marchait (ex : cure de désintoxication pour papa etc…)

La famille va stigmatiser sur Paul (un membre de la famille). Va aller voir le spy en disant que Paul va mal. En fait relation circulaire : de cause à effet… tout est lié. En faisant une thérapie familiale on dénoue le système.

Une question est posée. Si Paul a un frère (Pïerre) qui va bien ? Comment cela peut être possible ?

Réponse :

Paul accepte d’être le patient désigné. Se "sacrifie" pour montrer à l’extérieur qu’il y a un malaise.
Il manifeste la souffrance familiale.

Comme Paul s’est sacrifié Pierre n’a pas besoin de le faire.


Voir le plan de la conférence donné par le spy.




Livre de Henri PERRET :
Thérapie Familiale. Vol 28 n°4
Edition Medecine et Hygiène
Case postale 475
CH 1225 CHENE BOURG (Suisse)

CETF Thérapie Familiale : 05 45 35 46 77

Le psy dont fait référence Henri Perret s’appelle Jean Paul Gouillard (avec qui visiblement il travaille mais à vérifier).

4 commentaires:

Anonyme a dit…

puréeeeeeeeeeee y en a une sacrée tartine !!! euhhhhhh je lirai à tête reposée !!
bisous

Anonyme a dit…

hihi mdr oui c'est long lol
Bisous ma Sissi ;-)

Anonyme a dit…

Très intéressant Claratoune ! bisous

Anonyme a dit…

Merci ma bisse ;-)
Bisous